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Une ère nouvelle

2 septembre 2012

DOSSIER DU MARCHÉ RICHELIEU – 28 Rue Roi

Action citoyenne, démocratie, information, dialogue, voici quelques termes qui sont de plus en plus au cœur de notre système politique. Le respect des idées doit se retrouver au cœur des discussions si nous voulons finir par avancer.

Pour moi, dans les critères de ma réflexion m’ayant mené à la demande d’un référendum, ces valeurs étaient omniprésentes.

Devons-nous être pour ou contre la réfection du marché? Ce n’est pas là le principal enjeu. Au contraire, des gens d’affaire, de culture, des milieux communautaires, travailleurs, ont décidé de dire haut et fort aux élus ce qu’ils souhaitaient prenant ainsi part à la vie et l’évolution de notre ville.

Peuvent-ils être apolitiques? Ce serait ridicule de le prétendre alors qu’ils s’impliquent directement dans un dossier très politisé, il faut faire la différence entre citoyens non-élu et apolitique!

Le 17 juillet dernier, messieurs Bibeau, Lemieux et Potvin se sont positionnés contre le projet de réfection du marché, pour des raisons qui leur appartiennent. Dans le même temps, ils ont informé les gens qu’il était de leur droit de réclamer un référendum en signant le registre afin que le règlement d’emprunt visant la rénovation du Marché Richelieu et la Salle Georges Codling puisse faire l’objet d’un scrutin référendaire.

Dans un même souci de démocratie, un Comité de Citoyens pour un référendum a déposé une pétition de plus de 1500 personnes demandant justement que se tienne ce référendum, pétition que j’ai fièrement signée.

Il est essentiel que tous les citoyens puissent être informés adéquatement et soient parfaitement conscients de ce que représente un investissement de 8 millions au cœur du centre-ville. Il faut que les discussions puissent se faire, que des séances d’informations soient tenues, avec les pours et les contres. La pyramide décisionnelle se doit d’être inversée afin que tous aient une opportunité égale de dire aux membres du conseil « Voici ce que nous voulons pour notre développement »

De voir par le biais des médias un élu du conseil reprocher à un membre d’un regroupement de citoyens de s’exprimer personnellement en faveur de la rénovation est à mes yeux de la vieille politique. De voir un élu, lors de l’assemblée publique reprocher à un regroupement de citoyens d’accueillir des gens qui pourraient un jour aspirer à des vues politiques me semble plus que limitatif et tout aussi injustifié que de reprocher à un élu de vouloir faire sa prochaine campagne électorale sur le dos d’un projet d’avancement pour notre région.

J’aimerais donc que la discussion puisse se faire dans le respect de chacun et des opinions de chacun et des valeurs de l’ensemble des gens de la communauté.

Des séances d’informations, des rassemblements publics, des opinions médiatisées rempliront les prochaines semaines de notre actualité municipale. Il est saint de voir des citoyens agir en ce sens et espérons que l’ensemble des élus aussi agiront avec cette même ouverture. Je ne voudrais plus de cette vieille politique menant à l’insulte et aux injures qui ne peuvent rien apporter de bien constructif. À titre de citoyen, je souhaite seulement pouvoir me prononcer.

Patrick Gauthier
Citoyen de Sorel-Tracy

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Le marché, l’enjeu d’une génération!

30 juillet 2012

Avant d’écrire le titre de mon texte, j’ai été hésitant, est-ce que vraiment la réfection d’une salle de spectacle et la rénovation d’un bâtiment sont l’enjeu d’une génération?

Sur ce simple point de vue, la réponse serait non, mais avec un recul il est clair qu’il semble y avoir un sérieux débat à faire, un débat dans lequel les arguments proviennent du passé et surtout une décision à prendre qui aura un impact sur notre futur.

Depuis la signature du registre demandant la tenue d’un référendum, toutes personnes qui s’intéressent de près ou de loin à notre développement municipal auront entendu des arguments pour ou contre ce projet. C’est sur ce fait que je me base pour en venir à parler de l’enjeu d’une génération.

Les opposants parleront de la dernière réfection du Marché qui ne s’est pas déroulée comme les responsables l’avaient prévue à l’époque, ils parleront aussi du compte de taxe et de la dette de la ville.

Les sympathisants eux nous parleront du montant en jeu, de la protection de notre patrimoine, de la volonté de développement culturel, d’un investissement majeur jamais vu dans le cœur de notre ville. Sans compter la participation des autres paliers gouvernementaux.

Les deux visions, pour et contre, ont des arguments à faire valoir, mais les subventions sur la table n’attendront pas, il est essentiel de ne pas laisser passer une aussi belle opportunité, sans avoir d’abord consulté l’ensemble des citoyens.

Que ferons-nous du Marché si nous décidons de ne pas aller de l’avant, c’est aussi la question que nous devrons nous poser, et peu importe la réponse, combien cela coutera-t-il?

Ne serait-ce que pour permettre à l’ensemble des citoyens de pouvoir peser cette réflexion, il nous faut le référendum. Il y va de l’avenir du centre-ville considérant l’ampleur des sommes en jeu, et il y a va d’un signal clair de ce que nous souhaitons comme développement de notre municipalité, car cette décision dépassera les générations.

Le 20 août prochain, il faut que nos élus décident de nous offrir un référendum, à compter du 20 août prochain, il faudra que l’ensemble des citoyens décide dans le respect des opinions d’analyser avec objectivité le projet qui est sur la table et son impact pour les années à venir. C’est une discussion qui devra avoir lieu avec les gens de tous âges, de toutes générations et de toutes sphères. Il faudra que cette réflexion se fasse en laissant de côté des divergences afin que le bénéfice de la région soit au cœur de notre décision.

Patrick Gauthier
Citoyen de Sorel-Tracy

Est-ce de la propagande de gauche selon vous ?

28 mai 2012

Dans les derniers jours, j’ai moins écrit, je suis resté plus tranquille, je n’avais même pas mis en ligne mes dernières chroniques concernant les casseroles, la loi 78, la réforme du chômage, etc.

Ce soir, de retour d’un spectacle, je décide de regarder un peu ce qui se disait sur facebook. Un ami publiait un tableau avec la mention « Les chiffres parlent d’eux-mêmes »

Bien que j’aie des opinions, je tente toujours d’observer la situation politique avec le plus d’objectivité possible, mais ce tableau puait tellement la mauvaise foi que je n’ai pu m’empêcher d’écrire ce texte. J’espère que les gens de la droite vont dénoncer ce genre de supposées données sur la situation fiscale des particuliers en rapport aux entreprises. J’espère surtout que des gens de gauche seront un peu clairvoyants pour ne pas se laisser berner.

Le tableau veut comparer les données de 1963 et celle de 2011, laissant ainsi croire que les méchantes entreprises ont réduit leurs contributions pendant qu’on saignait les pauvres citoyens de la classe moyenne. On ne peut pas réécrire l’histoire, mais j’aimerais bien qu’on se rappelle que ce n’est pas les entreprises qui bénéficient des larges programmes sociaux dont nous nous sommes dotés, et qu’à eux seuls ils viennent déjà changer la charge fiscale que nous nous devons d’assumer.

Assurance Maladie
Assurance médicament
Aide juridique
Aide sociale
Programme de garderie subventionnée
Ministère de l’Éducation
Régime québécois d’assurance parentale
… 

On pourrait continuer ainsi très longtemps, mais je pense que le concept est clair, nous avons décidé de nous offrir des beaux programmes sociaux au fil des années, aujourd’hui certains vont dire que c’est pas juste on paye trop par rapport aux entreprises? Ne soyons pas naïf, ce que nous avons voulu comme société nous devons aussi l’assumer, ce n’est pas aux entreprises de le payer pour nous. C’est bien beau la propagande, mais si vous voulez comparer 1963 et 2011, restez donc un peu crédible dans votre calcul s.v.p. et donnez un peu d’information afin que les lecteurs comprennent de quoi il en retourne.

Et que voulez faire ?

21 mai 2012

« La loi au Québec ne doit pas toujours être respectée surtout si elle est immorale » c’est en bref ce que certains peuvent penser.

Les lois qui existaient avant l’adoption de la loi 78 auraient pu permettre de mettre fin à la situation de violence. Mais le gouvernement par l’entremise des directions de collège n’a jamais réussi à faire appliquer les décisions des tribunaux.

Plus de lois ne donnent pas nécessairement plus de justice, mais que faire lorsque la justice n’est plus respectée? Devons-nous avoir une justice plus clémente pour laisser le peuple s’exprimer ou une justice plus stricte qui protège la majorité des citoyens pris en otage par des groupuscules qui se servent du mouvement étudiant pour agir violemment et sans respect de l’autorité.

Il ne faut pas se tromper, ce n’est pas seulement un mouvement étudiant que nous avons devant nous, mais bien un message confus contre tout ce qui vous tente.

Que devrions-nous faire pour régler la situation ?

CONSTRUCTION CITOYENNE

20 mai 2012

La société québécoise est présentement divisée sur la base de ce qui a débuté par le conflit étudiant. Incapable de corriger la situation, le gouvernement en place n’a trouvé, que seul moyen de calmer les choses est d’imposer une loi spéciale (ici). Bien qu’appuyée par 68 % des citoyens interrogés, cette loi est aussi fortement dénoncée par plusieurs organismes.

Bien entendu, nous pouvons manifester, réclamer des élections, certains allant même vers la défiance et la désobéissance civile, mais l’ensemble de ces solutions risque fort de ne rien changer.

Il est donc de notre devoir de trouver l’alternative. Il y a présentement au Québec selon le site du DGEQ 20 partis politiques reconnus. La solution se retrouve-t-elle dans les propositions de ces partis? Faudrait-il créer un nouveau parti et rebâtir à zéro?

Avant de répondre à ces questions, je crois qu’il vaudrait mieux connaître l’ensemble de la proposition que ces partis nous font. Il faudra ensuite que nous décidions sur la base d’un argumentaire étoffé, déterminer si oui ou non il y a une alternative, ou si nous devrons tous ensemble retrousser nos manches pour créer la véritable alternative.

Nous sommes citoyens du comté Richelieu, nous souhaitons organiser une première rencontre afin de planifier rapidement une réflexion sur les partis présentement place, nous souhaitons le faire rapidement, car nous ne voulons pas entendre la cassette d’une cabale électorale, mais bien un positionnement précis aujourd’hui et maintenant.

Vous souhaitez vous joindre à nous pour préparer un questionnaire, pour vous impliquer auprès de l’organisation que nous appuierons ou que nous construirons? Vous souhaitez faire la même chose dans votre comté?

C’est ENSEMBLE que nous pourrons le faire, si je suis seul avec 2-3 amis à questionner les organisations politiques, nous n’avons aucun poids, si par contre, tous ensemble, nous tentons de le faire dans la plus grande objectivité possible, la force du nombre forcera les organisations à répondre.

Ainsi, le vote lors de la prochaine élection aura enfin une signification, car il aura été réfléchi et non acheté par un débat séduisant les indécis en deux heures de clip télé.

ENSEMBLE, tentons l’expérience.

Si on ne sait pas compter, il faut aller à l’école!!

7 mai 2012

Ce texte a été préparé avant la rencontre qui aurait donné lieu à une entente vendredi et samedi

Qui peut payer?

Voilà surement la question que les membres de la CLASSE ont due se poser avant de préparer la liste des solutions qu’ils ont proposées au gouvernement. On pourrait s’attarder sur les montants présentés, on parle là à coup de centaines de millions à gauche et à droite. Sauf, provenant de la poche des étudiants qui eux dans le cas de la CLASSE visent la gratuité d’ici cinq ans. 

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/05/03/002-classe-gratuite-taxe.shtml

Ce n’est pas tant l’argumentaire sur les montants qui retient mon attention, mais bien cette naïveté à croire qu’on peut piger dans la poche des autres sans que les autres ne s’y opposent.  

Transférer de 142 à 284 millions de dollars en fonds de recherche vers l’enseignement

La recherche c’est ce qui stimule nos plus grands cerveaux, cette soif de dépassement de découverte qui positionne une nation comme chef du développement dans la maximisation du développement durable de nos ressources, des nouvelles technologies, meilleur maîtrise des éléments nous entourant et même de nouvelles formes d’énergie.

N’est-ce pas justement cette soif de dépassement et de savoir qui a fait évoluer l’homme depuis des siècles? Donc, les étudiants croient pouvoir réduire le financement de ces recherches sans que personne ne s’y oppose? Ils voient donc leur cause visant la gratuité plus importante que celle de la recherche et du développement. Au moment où des villes visent à taxer l’eau, eux veulent la gratuité de l’université, où va la priorité? Quel égoïsme!

Geler l’embauche de cadres supérieurs et de recteurs, geler leur salaire et abolir les bonis qui leur sont versés

Depuis que je suis sur le marché du travail, j’ai toujours visé à améliorer mon sort, obtenir plus de vacances, des augmentations salariales, plus de participation aux décisions et orientation de l’entreprise où je travaille. Là, les étudiants demandent à ceux qui justement poussent par en avant de ne plus le faire, enfin de ne plus chercher à stimuler leurs efforts par des bonis ou des promotions. Des personnes décident d’étudier plus longtemps pour améliorer leur qualité de vie, et ce sont justement à ceux qui se sont dépassés que les étudiants veulent s’attaquer. 

Taxer les banques pour financer la gratuité scolaire

Selon les calculs de la Coalition, le taux de 0,7 % que la taxe atteindrait en 2016 permettrait à Québec d’engranger 410 millions de dollars, ce qui constitue le coût de la gratuité scolaire, selon une étude de l’Institut de recherche en économique contemporaine.

Je ne veux pas être naïf, ou être de mauvaise foi, mais si vous êtes les banquiers, et que du jour au lendemain, le gouvernement vous annonce que vous allez payer 410 millions, vous faites un chèque ou vous retournez la facture en frais de service afin de ne pas enlever d’argent dans vos poches? Il n’y a rien de magique, quand une banque charge des frais c’est l’ensemble des contribuables qui payent, rien ne se perd, rien ne se crée, au mieux tout se transforme! 

On peut appliquer la même analyse aux hausses du salaire minimum

Le 1er mai dernier, le salaire minimum a augmenté de 0.25 $/heure. C’est donc à dire que si une personne travaille au salaire minimum pendant 40 heures par semaine, elle vient de voir sont salaire brut augmenter de 10 $ par semaine!

Une fois les RQAP – RRQ –  Assurance maladie, Assurance emploi, impôt fédéral, impôt provincial ça devrait donner une grosse piastre par jour de plus dans les poches du travailleur. Jusque-là on pourrait dire qu’il n’y a rien de négatif à augmenter le salaire, mais j’aimerais simplement faire une réflexion avec vous. 

Imaginons que dans un commerce fastfood ouvert 24 il y a une moyenne de 5 employés 24 h sur 24, qui viennent de voir leurs salaires augmentés. Ne pensons pas aux charges fiscales qu’on ajoute aussi à l’employeur, mais juste au salaire :

 

24h/jour X 5employés = 120h/jour
120h/jour X 0.25$ = 30$/jour
30$/jour X 7jrs = 210$ par semaine
210$ X 52sems = 10920$/an. 

Moi, si je suis le propriétaire du fastfood, je n’ai pas le choix, je ne peux pas me permettre de perdre 11000 $/an, donc doucement je vais augmenter le prix de mes hamburgers et l’ensemble de mon menu, pas beaucoup, disons juste de 0.05 $ par unité. Bien entendu, une aussi faible augmentation permettra de ne pas perdre de clientèle, mais elle affectera directement l’ensemble des contribuables qui ne sont pas au salaire minimum, car eux viennent de voir le coût des produits qu’ils consommeront augmenter, mais pas leurs salaires. On vient de niveler par le bas, on vient de réduire l’écart entre les pauvres et la classe moyenne, mais on n’a pas enrichi personne.

Plus sournois encore, plutôt que d’augmenter les prix de mes produits, je pourrais aussi décider de couper dans les heures que je donne à mes employés. Pour couvrir une hausse de 11000 $ de ma charge salariale, je devrai donc réduire d’environ 1000 h annuellement le temps de travail que je donnerai, donc, environ 19 h/semaine de moins pour mes employés soit environ 30 minutes par jours de perdues pour chacun de mes 5 employés en moyenne.

La blague de M. Charest, vraiment le problème ?

21 avril 2012

Euh, ce que je ne comprends pas, c’est que seulement 180,000 Étudiants sont présentement en « boycott » de leurs cours, mais ça représente moins de la moitié des étudiants, quand on se rend à une manifestation cagoulé, quand on défie la police et que les buts de nos manifestations sont de créer assez de désordre pour se faire entendre, je pense que ce n’est pas la blague de M. Charest l’unique problème, mais bien notre sens des valeurs.

Des étudiants doivent avoir recours aux tribunaux pour recevoir la formation qu’ils ont payée, des profs sont payés par mes impôts pour refuser de respecter un ordre de la cour, mais c’est de la blague de Jean Charest qu’on s’offusque?

Moi ce qui me dérange c’est de penser que des gens veulent qu’on cède à des actes de violence, à des actes criminels, pour 0.85 $/jours de frais que nos étudiants refusent de payer.

Dans le pire des cas, ce montant sera additionné pendant 5 ans, soit moins de 5$ total par jour, mais sera en partie financé par le régime de prêt et bourses, en partie déductible d’impôt et permettra à des gens de gagner des centaines de milliers de dollars de plus dans leurs vies.

Peut-ont s.v.p. revoir la perspective des choses, la blague de Charest est de mauvais gout, d’accord, le PLQ à mal géré sa relation avec les étudiants, peut-être, mais ce n’est pas parce que des enfants font une crise qu’on leurs donne des cadeaux, la vie ne va pas ainsi, et c’est pareil pour nos étudiants!

TITRE À SENSATION!

15 avril 2012

La grève étudiante, vous en pensez quoi ?

À tous les jours où j’en ai la possibilité, je tente de dévorer une bonne portion de lecture concernant l’actualité, en lisant différentes sources, je tente ainsi d’avoir un regard objectif sur différents sujets.

Chronique actualité sur le sujet 1
Chronique actualité sur le sujet 2

Bien sûr, si nous voulons avoir un regard objectif, il faudrait que les sources d’informations le soient aussi. Cette semaine, c’est un article de Radio-Canada qui a retenu mon attention par un titre qui me fait réagir.

« Les prêts étudiants non remboursés ont bondi de 72 % de 2008 à 2010 »

 

Wow ! 72 %! Il n’en fallait pas plus pour attirer mon attention, la situation des étudiants c’est-elle détériorée à ce point dans les dernières années? Les étudiants qui dénoncent, la situation de la hausse des frais de scolarité, pourraient-ils tout à coup avoir une preuve solide, du marasme financier, de la situation qu’ils vivent en décidant de donner leurs cerveaux à l’état en sacrifiant leurs futurs à payer de lourds impôts à notre société pour les années à venir?

Ils sont près de 200,000 dans les rues, cette hausse de 72 % doit surement les effrayer et les motiver à mener le combat! Ma balloune est rapidement dégonflée en lisant l’article, la hausse en question ne représente que 801 étudiants de plus. Je ne veux pas ici dénigrer les difficultés de ces 801 étudiants, mais ce chiffre me semble bien mince considérant les 200,000 dans les rues!

Toujours selon l’article de Radio-Canada, on apprend que :« Le nombre de Québécois qui sont incapables de rembourser leurs prêts étudiants a bondi de 72 % de 2008 à 2010, révèlent les plus récentes données de l’Aide financière aux études. En 2008, Québec a conclu que 1082 ex-étudiants ne pourraient jamais rembourser leurs prêts; en 2010, ce sont plutôt 1863 dossiers qui ont été abandonnés par le gouvernement. »

Même si le nombre d’étudiants incapables de rembourser se veut quand même des plus significatifs, là où je perds le peu de sympathie qu’il me restait c’est quand je regarde la moyenne des créances, toujours selon l’article de Radio Canada : « La dette de ces étudiants atteint 10 000 $ en moyenne. »

Ils sont près de 200,000 dans les rues, mais selon une chronique de Gilles Parent publié dans le Journal de Québec, « Même au plus fort de la grève étudiante 2012, pas plus de 39 % des étudiants des cégeps et des universités étaient en arrêt. Autrement dit, plus de 60 % des quelque 495 000 étudiants québécois au collégial et à l’université n’ont pas participé au mouvement. »

Nous sommes tous pour la vertu, nous souhaiterions tous que nos descendants profitent d’une meilleure qualité de vie que nous ainés, mais malheureusement, on manque notre coup en déresponsabilisant l’ensemble de la population, en commençant dès le moment de la formation des étudiants. Les étudiants eux-mêmes dans leurs revendications jettent la responsabilité de leur formation sur le gouvernement, alors qu’ils devraient être les premiers responsables.

Dans un document préparé par la Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ), concernant l’endettement étudiant, la FEUQ propose 16 recommandations, la seule des propositions qui concernerait un engagement venant des étudiants serait un appui aux dispositions de la 24 visant à protéger le surendettement des consommateurs.

Aucune des propositions ne vise à engager les étudiants dans une participation active à leurs formations, ou un engagement à défrayer un coût supplémentaire advenant un changement de parcours, ou un temps déraisonnable à terminer la formation.

Quand on apprend à la lecture de la chronique de Gilles Parent dont nous parlions précédemment que seulement 28 % des étudiants québécois qui s’inscrivent à l’université terminent leur bac, il devient difficile de croire que les étudiants veulent vraiment être partie intégrante de la collectivité qui doit payer les formations dans notre société!

*Rapport de la FEUQ concernant l’endettement étudiant août 2011

NOTRE RESPONSABILITÉ

1 avril 2012

Pour ma chronique du 31 mars dernier, je me suis attardé à notre réaction face au budget des Conservateurs. Un budget relativement sans saveur, rien qui allait révolutionner notre quotidien, du moins pas à court terme.

Plus surprenant, j’ai entendu moins de critiques sur l’avenir de notre pays que sur l’avenir des Canadiens de Montréal qui la même journée ont décidé de congédier leurs DG Pierre Gauthier et remercie dans le même moment Bob Gainey.

Plusieurs personnes attachaient beaucoup plus d’importance à la nouvelle du club de hockey qu’au budget, j’ai même été surpris de pas entendre un mouvement de pression populaire demander de retarder le dépôt du budget afin de laisser la place à Geoff Molson qui venait d’offrir un peu d’espoir à la nation québécoise avant l’arrivé d’un rival dans la vieille capitale.

Quoi qu’il en soit, ce désintéressement de la politique ne me surprend pas, même que je crois qu’il est symptomatique d’un malaise de déresponsabilisation citoyenne. À titre d’exemple, je regardais la réaction des gens qui demandent au gouvernement d’intervenir dans le dossier de la fermeture d’Aveos. Pourquoi le gouvernement devrait-il forcer une compagnie à agir afin de se rendre moins compétitive? D’ailleurs pourquoi tant de citoyens du Québec décident de prendre l’avion à Plattsburgh plutôt que Montréal pour sauver de l’argent?

Pourquoi Air Canada doit-elle chercher à obtenir des services par une autre entreprise que Aveos? C’est uniquement pour demeurer compétitif. Mais nous avons aussi la responsabilité de la garder en opération, en utilisant ses services. On a beau implorer le gouvernement d’intervenir, mais si nous n’utilisons pas le pouvoir d’influence que nous avons comme consommateur le gouvernement ne pourra que jeter notre argent par les fenêtres. C’est comme dire au gouvernement de mettre sur le respirateur artificiel une compagnie que les consommateurs boudent en prenant leurs vols avec d’autres compagnies! Heureusement le gouvernement de Stephen Harper a compris ça!

C’est le sujet de ma chronique en deux blocs disponibles juste ici
1ère partie
2ième partie

Mon message aux étudiants

11 mars 2012

Chronique du 10 mars 2012  2ième partie 

En écrivant ma chronique ce matin, je me sens un peu paternaliste, croyez-moi, il n’en est rien. Au contraire, je me rappelle très bien mon époque au CEGEP où moi aussi j’ai cru qu’en manifestant je pourrais changer des choses. Je dis « chapeau » aux étudiants qui croient en leur cause, à ces étudiants qui sortent dans les rues qui produisent des vidéos sur les médias sociaux. Je ne partage pas toujours votre position et ça s’appelle la démocratie, mais que vous vous fassiez entendre est probablement un gage de votre implication future dans notre société.

J’aurais envie de voir enfin un véritable mouvement de masse se lever avec les étudiants, un ras-le-bol collectif impliquant aussi les parents et l’ensemble des familles, face à ce gouvernement, mais voilà, c’est là que je rejoins moins les étudiants. Ils s’en sont pris à la population plutôt qu’au gouvernement.

Plusieurs familles optent pour le collège privé lors des études secondaires, ce n’est pas pour péter de la brou, mais bien parce que ces familles croient que la qualité de la formation et l’encadrement seront supérieurs à l’école publique. Mon fils va au collège privé, il voyage soir et matin pendant presque 2 h d’autobus pour suivre sa formation. J’ai décidé de lui proposer le privé, il a accepté. Si la formation qu’il reçoit est incomplète, s’il y a des problèmes d’intimidations, si nous avons besoin d’un support particulier, lorsque nous appelons il y a du service, il y a, à l’autre bout du fil, une personne qui a compris que nous sommes des clients, que c’est l’argent que nous versons qui paye leurs salaires.

Au fond, le système public fonctionne de la même façon, c’est l’argent que nous payons qui paye le salaire, mais voilà, on semble avoir oublié que si nous voulons une formation de pointe, il faut y investir collectivement. Un étudiant a produit une vidéo dont j’ai pris connaissance hier, si j’ai bien compris, pour lui le fait que nos universités soient les moins dispendieuses ne justifie pas que nous puissions augmenter les frais, au contraire nous devrions en être fiers. C’est là que moi je décroche, moi je veux être fier d’avoir les meilleures universités celles qui formeront mieux. Si c’est la moins chère c’est un plus, mais je veux qu’elle soit la plus performante, je veux que les sommes que nous y investissons aillent à la bonne place.

Est-ce que je suis prêt à payer plus? La question n’est pas aussi simple que ça. Je souhaite obtenir plus, alors dites-moi ce que ça va couter! Si les étudiants réussissent à faire plier le gouvernement, ils feront payer leurs gains par les travailleurs de la classe moyenne. Présentement, par plusieurs des gestes qu’ils posent, ils s’attaquent à ceux qu’ils souhaitent faire payer. J’aurais au contraire envie de sortir avec eux, en disant dorénavant, il y aura une taxe à l’échec, il y aura des frais supplémentaires pour un second ou un troisième BAC, il y aura aussi des pénalités pour ceux qui prendront plus de temps que prévu à compléter leurs formations, mais il y aura aussi une garantie que les sommes qui seront investies en éducation permettront d’avoir une formation de qualité supérieure. 

Si j’étais étudiant, c’est de ça que je voudrais me préoccuper la qualité de ma formation et de l’avenir qu’elle m’offrira, beaucoup plus que le coût de 300 $ ou 1500 $ de plus pour des études qui me permettront d’obtenir une meilleure qualité de vie dans le futur.