La blague de M. Charest, vraiment le problème ?

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Euh, ce que je ne comprends pas, c’est que seulement 180,000 Étudiants sont présentement en « boycott » de leurs cours, mais ça représente moins de la moitié des étudiants, quand on se rend à une manifestation cagoulé, quand on défie la police et que les buts de nos manifestations sont de créer assez de désordre pour se faire entendre, je pense que ce n’est pas la blague de M. Charest l’unique problème, mais bien notre sens des valeurs.

Des étudiants doivent avoir recours aux tribunaux pour recevoir la formation qu’ils ont payée, des profs sont payés par mes impôts pour refuser de respecter un ordre de la cour, mais c’est de la blague de Jean Charest qu’on s’offusque?

Moi ce qui me dérange c’est de penser que des gens veulent qu’on cède à des actes de violence, à des actes criminels, pour 0.85 $/jours de frais que nos étudiants refusent de payer.

Dans le pire des cas, ce montant sera additionné pendant 5 ans, soit moins de 5$ total par jour, mais sera en partie financé par le régime de prêt et bourses, en partie déductible d’impôt et permettra à des gens de gagner des centaines de milliers de dollars de plus dans leurs vies.

Peut-ont s.v.p. revoir la perspective des choses, la blague de Charest est de mauvais gout, d’accord, le PLQ à mal géré sa relation avec les étudiants, peut-être, mais ce n’est pas parce que des enfants font une crise qu’on leurs donne des cadeaux, la vie ne va pas ainsi, et c’est pareil pour nos étudiants!

2 Réponses to “La blague de M. Charest, vraiment le problème ?”

  1. Julien Says:

    Je suis un étudiant en grève (malgré moi, car j’ai toujours été contre la grève générale illimitée depuis le début du conflit). Cela fait depuis le mois de février que je ne peux plus aller à mes cours, les profs ne prennent même plus la peine de se présenter à la salle de classe (même s’ils doivent, en théorie, le faire). Je loin d’être riche et cette grève commence à avoir de sérieuses répercussions sur mon plan financier.

    Ça ne m’empêche pas de trouver la blague de M. Charest complètement déplacée. Parce qu’elle alimente les tensions et fait frustrer encore plus ces extrémistes qui risquent de poser des gestes encore plus destructeurs. Sa blague ne fait que ralentir la date des négociations avec la FECQ, FEUQ et la CLASSE, et du retour en classe. Il ne faut pas oublier que sur 180 000 étudiants en grève, plusieurs n’ont pas choisi ce mode de protestation et ils se retrouvent coincés chez eux à assister impuissants à ce conflit qui prend des proportions ridiculement gargantuesques. On parle ici d’honnêtes citoyens qui ne participent nullement à ce grabuge et à qui on empêche carrément de devenir des membres actifs de la société.

    Et Jean Charest, au lieu d’entamer des actions concrètes pour mettre fin au conflit le plus rapidement possible et d’aider les petits citoyens tels que moi à retourner en classe, fait des farces déplacées devant les gros bonnets de l’industrie de l’exploitation minière. Donc, oui, je trouve que c’est un gros problème.

    • PG Says:

      Bonjour Julien,

      Un petit mot pour remercier de votre commentaire, et pour bien préciser ma pensée, je ne veux pas défendre la blague de M. Charest, mais depuis 10 semaines que les étudiants protestent, c’est une minorité des étudiants puisque la majorité sont contre cette grève.

      Depuis quelques semaines un certain leader étudiant prétend ne pas avoir la légitimité de dénoncer la violence, mais pour dénoncer le premier ministre là pas de problème.

      Ce que je veux qu’on se rappel c’est que le geste de Monsieur Charest est clairement de mauvais goût, mais survient après 10 semaines de ponts bloqués, d’édifices vandalisés, de rues paralysées, de jugements de cour non respectés. Là j’ai pas vue le même mépris que celui envers M. Charest. Deux poids deux mesures, c’est ça que je dénonce!

      Merci encore de votre commentaire et au plaisir. Je vous invite à lire les textes précédents sur le même sujet.

      Patrick Gauthier

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