La grève étudiante, vous en pensez quoi ?
À tous les jours où j’en ai la possibilité, je tente de dévorer une bonne portion de lecture concernant l’actualité, en lisant différentes sources, je tente ainsi d’avoir un regard objectif sur différents sujets.
Chronique actualité sur le sujet 1
Chronique actualité sur le sujet 2
Bien sûr, si nous voulons avoir un regard objectif, il faudrait que les sources d’informations le soient aussi. Cette semaine, c’est un article de Radio-Canada qui a retenu mon attention par un titre qui me fait réagir.
« Les prêts étudiants non remboursés ont bondi de 72 % de 2008 à 2010 »
Wow ! 72 %! Il n’en fallait pas plus pour attirer mon attention, la situation des étudiants c’est-elle détériorée à ce point dans les dernières années? Les étudiants qui dénoncent, la situation de la hausse des frais de scolarité, pourraient-ils tout à coup avoir une preuve solide, du marasme financier, de la situation qu’ils vivent en décidant de donner leurs cerveaux à l’état en sacrifiant leurs futurs à payer de lourds impôts à notre société pour les années à venir?
Ils sont près de 200,000 dans les rues, cette hausse de 72 % doit surement les effrayer et les motiver à mener le combat! Ma balloune est rapidement dégonflée en lisant l’article, la hausse en question ne représente que 801 étudiants de plus. Je ne veux pas ici dénigrer les difficultés de ces 801 étudiants, mais ce chiffre me semble bien mince considérant les 200,000 dans les rues!
Toujours selon l’article de Radio-Canada, on apprend que :« Le nombre de Québécois qui sont incapables de rembourser leurs prêts étudiants a bondi de 72 % de 2008 à 2010, révèlent les plus récentes données de l’Aide financière aux études. En 2008, Québec a conclu que 1082 ex-étudiants ne pourraient jamais rembourser leurs prêts; en 2010, ce sont plutôt 1863 dossiers qui ont été abandonnés par le gouvernement. »
Même si le nombre d’étudiants incapables de rembourser se veut quand même des plus significatifs, là où je perds le peu de sympathie qu’il me restait c’est quand je regarde la moyenne des créances, toujours selon l’article de Radio Canada : « La dette de ces étudiants atteint 10 000 $ en moyenne. »
Ils sont près de 200,000 dans les rues, mais selon une chronique de Gilles Parent publié dans le Journal de Québec, « Même au plus fort de la grève étudiante 2012, pas plus de 39 % des étudiants des cégeps et des universités étaient en arrêt. Autrement dit, plus de 60 % des quelque 495 000 étudiants québécois au collégial et à l’université n’ont pas participé au mouvement. »
Nous sommes tous pour la vertu, nous souhaiterions tous que nos descendants profitent d’une meilleure qualité de vie que nous ainés, mais malheureusement, on manque notre coup en déresponsabilisant l’ensemble de la population, en commençant dès le moment de la formation des étudiants. Les étudiants eux-mêmes dans leurs revendications jettent la responsabilité de leur formation sur le gouvernement, alors qu’ils devraient être les premiers responsables.
Dans un document préparé par la Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ), concernant l’endettement étudiant, la FEUQ propose 16 recommandations, la seule des propositions qui concernerait un engagement venant des étudiants serait un appui aux dispositions de la 24 visant à protéger le surendettement des consommateurs.
Aucune des propositions ne vise à engager les étudiants dans une participation active à leurs formations, ou un engagement à défrayer un coût supplémentaire advenant un changement de parcours, ou un temps déraisonnable à terminer la formation.
Quand on apprend à la lecture de la chronique de Gilles Parent dont nous parlions précédemment que seulement 28 % des étudiants québécois qui s’inscrivent à l’université terminent leur bac, il devient difficile de croire que les étudiants veulent vraiment être partie intégrante de la collectivité qui doit payer les formations dans notre société!
*Rapport de la FEUQ concernant l’endettement étudiant août 2011
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