À Québec, le 22 janvier 2012, est disparue l’Action Démocratique du Québec. C’est suite à un long combat de plus de15ans contre les vieilles façons de faire de la politique et avec l’espoir de changer les choses au Québec que l’ADQ a disparu.
En 1994, des idéalistes rêvant d’un Québec meilleur ont travaillé pour construire un véhicule politique qui pourrait faire le pont entre les générations. Un Parti politique qui pourrait faire réaliser à l’ensemble des Québécois la situation économique qui se pointait devant nous. Des militants, qui comme moi, un jour ou l’autre, ont voulu changer des choses et qui sont aujourd’hui en deuil de voir leurs idéaux se diluer.
Je retiendrai qu’en 2007, l’ADQ a vu poindre devant lui une lueur d’espoir que par manque d’expérience nous n’aurons pu saisir. S’en suivit une longue agonie à partir de 2008 au départ de Mario Dumont. Une course à la chefferie qui n’a jamais obtenu la crédibilité qu’on aurait pu souhaiter pour un parti politique majeur. Les départs de certains députés qui ont pensé à leurs intérêts personnels plutôt qu’aux idéaux qui les avaient fait élire.
Lors de la course à la chefferie, plusieurs avaient souligné le faible taux de participation des quelque 13000 membres en règle du parti dont la grande majorité n’avait pas jugé opportun de faire entendre leurs voix.
Dans les deux ans qui ont suivi, l’ADQ aura simplement navigué au vent des sondages pour tenter de séduire, perdant ainsi plus de 10000 de ces membres qui n’ont même pas renouvellé leurs cartes de membre.
Il faudra se souvenir qu’en 5 ans, l’ADQ est passée d’opposition officielle du Québec à un simple tiers parti incapable de maintenir ses appuis publics pour finir avec environ 900 personnes qui ont planté le dernier clou dans le cercueil.
Le résultat du vote de la fusion n’est pas une victoire pour ceux qui croient pouvoir faire valoir les idéaux dans un nouveau véhicule, mais bien un cruel constat d’échec d’avoir éloigner des milliers de militants qui un jour ou l’autre auront cru et voulu changer des choses.
Nous pouvons en vouloir aux Deltell, Lévesque, Allaire et plusieurs autres, mais après réflexion, c’est à moi que j’en veux, pour avoir laissé ma place de militant vide. Un parti appartient à ses membres, et ce sont eux qui ont décidé que nous faisions erreur avec nos idées. C’est nous qui avons décidé de cesser de nous battre pour faire valoir nos idées, les milliers de membres qui n’ont pas renouvellé leurs cartes de membres par le passé devront aussi se blâmer du résultat au même titre que l’exécutif qui a sacrifié l’ADQ en laissant bien des questions en suspend sur la façon de faire.
Plutôt que par des fleurs votre sympathie pourrait se témoigner par un retour à l’implication publique. Certes, l’ADQ n’est plus, mais le Québec se voit aujourd’hui dans un cruel besoin d’une nouvelle voix vers la responsabilisation de tout un chacun.
*Rappelons-nous
22 janvier 2012 à 19:16 |
La droite est cependant malgré tout bien portante. Les gens de RestonsADQ vont se rencontrer bientôt, et le RLQ se réunit en mars . Je compte bien y être…