Afin de préparer la souveraineté pour le référendum de 1995, des hommes et femmes remplis de bonnes intentions avaient mis en place le Bloc Québécois. Ce parti visait à préparer l’accès à la souveraineté à Ottawa, ouvrir les discussions au lendemain du Oui qui était souhaité en 1995.
Les objectifs sont clairs : faire élire un maximum de députés à Ottawa pour ensuite contribuer à faire élire le Parti Québécois et ensuite assurer la tenue d’un référendum gagnant. Lors de la fondation du Bloc, Lucien Bouchard avait dit : « Nous sommes à Ottawa en mission temporaire. Notre succès se mesurera à la brièveté de notre mandat. »
De la préparation de la souveraineté, le Bloc serait devenu le défenseur des valeurs québécoises. Le problème c’est que depuis 2000, plus le Bloc est fort, plus le PQ peine à redevenir un parti qui pourrait aspirer à prendre le pouvoir et refaire un référendum!
Est-il possible que les souverainistes mous trouvent, dans une forte présence du Bloc à Ottawa, une satisfaction et complaisance démontrant leurs distinctions à l’intérieur du Canada.
En agissant ainsi, certains se cautionneraient-ils de délaisser la souveraineté croyant naïvement qu’un Bloc fort apporte son dû au Québec sans avoir à recourir aux durs labeurs que représenteraient la création du pays Québec?
En ayant toujours joué la carte de la force du Québec à l’intérieur du Canada, le Bloc est-il devenu l’ennemi de l’accession à la souveraineté? En démocratie, le poids du 50 % +1 est un acquis dans bien des domaines, or, jamais le Bloc ne pourra offrir ce 50 % +1 à Ottawa. En plus donc de diluer notre capacité de faire des gains dans le Canada le Bloc vieillit mal. Quand je vois des déclarations bloquistes telles que seuls eux demandent l’harmonisation de la taxe de vente depuis 1994, je vois là un constat d’échec lamentable qui perdure depuis 17ans.
Quand je pousse la réflexion un peu plus loin, je finis même par me demander, et si c’était le Bloc qui nuisait à la souveraineté?
Les 2 côtés de la médaille! 
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